KikouBlog de tounik - Mai 2010
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CO des Pélerins

Par tounik - 25-05-2010 13:16:45 - 6 commentaires

C'est la renaissance de la CO des Pèlerins, magnifique course déjà effectué 2 fois avant son annulation en 2007. Le format est différent, beaucoup plus long, avec beaucoup de balises qui donne plus l'idée d'une course au point. L'autre nouveauté est qu'il faut trouver un coéquipier. J'ai deux solutions, David (Sanggi) très sympathique mais qui a la fâcheuse habitude de partir en randonnée sans carte et sans connaissance du terrain avec pour adage 'si tu es perdu en montagne, il suffit de descendre pour trouver une route', c'est pas très rassurant en CO. Stéphane (Supersteph) c'est pas beaucoup mieux mais j'ai pas d'autres solutions …


L'équipe étant constituée, la logistique est simple, couchage chez Arnaud et Béatrice, des amis habitant le petit village médiéval des Matelles, à 15 mn du départ de la course. Mon appareil photo pour valider les balises, pourquoi faire simple quand on peut s'amuser un peu ? Il est étanche et anti-choc, ces deux qualités se révéleront indispensables. Chacun son équipement et sa nourriture; gel et barres de céréale pour moi ; saucisson et pâté en croute pour Stéphane; c'est pas tout à fait la même carburation.


Petit coup de chaud d'avant course, Stéphane termine le marathon d'Annecy avec un mollet qui a doublé de volume. Ceci nous obligera à rester très prudent sur la course pour ne pas risquer de détériorer les choses. Sinon tout va bien malgré un couchage tardif et un lever matinal. Nous retrouvons Monster et la tortue qui ont campé sur place et terminent leurs préparatifs. Nous récupérons la carte IGN pas toujours facile à lire pour une CO. Notre tactique est simple, partir doucement pour faire le point sur le mollet de Stéphane, privilégier l'orientation et prendre toutes les balises au départ, la course sera longue et nous aurons le temps de faire le point plus tard.


Les premières balises sont plutôt simples et le flash des appareils permet de lever certains doutes. Il faut s'habituer à la définition des postes, un tas de cailloux est une ruine, deux pierres alignées c'est un muret, un nid de poule est une dépression, petit problème sémantique qui nous fera perdre un peu de temps sur la balise 6. Difficile de connaitre notre classement mais ce n'est pas la priorité du jour, c'est tout le charme de la CO et des différentes option tactiques. Après notre petit jardinage de la 6 nous repartons sur de bonnes bases, beaucoup de concertation sur les choix et parfois une dose d'inspiration pour tomber droit sur la balise.


De la 7 à la 8, un azimut semble possible sur la carte, mais la végétation de la région n'est pas très accueillante et nous préférons contourner l'obstacle. De même entre la 8 et la 9 ou un fond de ruisseau semble apporter une solution mais reste invisible sur le terrain. En approche de la 13 nous apercevons le Monster qui débouche des taillis et nous indique le point d'entrée pour la balise. En route pour la 14, nous sommes surpris par la Tortue qui débouche des buissons et file devant nous, nous prenons la balise et continuons, apercevons à nouveau la Tortue qui remonte, il n'était manifestement pas dans son assiette et a raté la balise.


Nous rejoignons l'Hérault, où quelques pêcheurs profitent du calme matinal pour taquiner le goujon, avant de traverser sur le pont. Une série de balises faciles avant de jardiner à nouveau sur la 19. Nous sommes une bonne dizaine à ratisser le terrain avant de découvrir les deux cailloux constituant le muret. Le terrain est dégagé et nous décidons de faire la 20 à l'azimut avec en point de mire la vierge monumentale sur l'autre versant que nous rejoindrons plus tard. Facile, trop sans doute et nous faisons une nouvelle erreur sur la 21 en fouillant la mauvaise clairière avant que Stéphane pousse plus loin et nous remette sur la bonne route. Pas de CO sans un peu de jardinage pour des néophytes comme nous.


Pour les balises suivantes, la difficulté vient plus du terrain que de l'orientation, il faut monter au Roc Blanc par le chemin des pénitents avant de rejoint le premier PC après la balise 27. Nous avons fait le plein ce qui semble surprendre l'un des bénévoles, notre timing semble correct mais la chemin est encore long. Ravitaillement, plein en eau et nous repartons par la crête sur un terrain aérien mais balisé. Un peu déconcentré par cet arrêt nous ratons la 28 qui nous vaudra un petit jardinage supplémentaire. Pour la balise 30, rien à signaler côté nord de la clôture, je tombe finalement sur la balise côté est. La 31 semble mal engagée, nous ne sommes manifestement pas sur le bon sentier mais la végétation nous empêche de changer de route, cette balise est le point d'attaque de la 32 et ne pas la trouver veux dire sacrifier 2 balises. Miracle, nous tombons par hasard sur le coin des jardiniers et après quelques hésitations, découvrons la balise.


Un petit azimut SO, un début de sentier et le passage de deux concurrents dans les buissons à droite nous mènent directement à la ruine. 4 longs postes de la 33 et la 36 sans grande difficulté, nous traversons un campement de spéléo et une barrière délimitant la forêt domaniale détermine l'approche de la 36, un passage très marqué à gauche mène à la grotte. Suit une série de balises rapprochées enchainement 36,37,38 le menhir est magnifique,39,40 après concertation nous remontons le bon sentier pour trouver la balise.


41, 42, 43 ne posent pas de problème et nous nous dirigeons vers la 44 qui semble très facile puisqu'elle est à l'intersection des chemins. Le poste à poste est long et coïncide avec un changement de carte, la fatigue, le doute s'installe « et si nous avions raté la balise ? ». Concertation, analyse de la topologie, la pluie commence à tomber. Pendant que Stéphane sort sa veste, je fais demi-tour pour retourner à un tas de pierre que nous avons croisé quelques minutes plus tôt. RIEN, d'autres concurrents arrivent, ils n'ont pas vu la balise. Perdu pour perdu autant continuer sous une pluie battante qui traverse tous les vêtements avec un petit vent qui colle le tout à la peau, que du bonheur.


Je marche en tête et je reste attentif, pas convaincu d'avoir raté cette foutue balise. Une zone dégagée, je tourne la tête et trouve une balise !! C'est la bonne, pas de doute, nous reprenons confiance et tentons même un petit hors-piste pour gagner une centaine de mètre en approche de la 46, un petit dolmen qui a certainement subi un tremblement de terre. La 47 nécessite un gros aller/retour, et les avens de la 48 sont vraiment très impressionnants. Un dernier petit tout droit pour arrivé au Mont Saint Baudille, lieu du ravitaillement et de retrouvailles avec ma douce et Taz qui attend Domi.


La pluie s'est arrêtée, mais nous sommes trempés, la présence des filles est un réconfort. Je me réchauffe un peu près du feu en regardant cuire la magnifique saucisse que nous prépare le bénévole. Je fais le plein d'eau et hésite à enfiler le tee-shirt sec que je gardais pour la nuit. Il fait trop froid et le temps semble revenir au beau, le tee-shirt sec donne immédiatement une sensation de chaleur aidé par le sandwich à la saucisse. Il est évident maintenant que nous ne pourrons pas faire toutes les balises, l'objectif est donc de ramasser une maximum de balises de jour.


La 50 semble être la première balise un peu compliquée, le point d'attaque est évident mais la végétation semble dense sur la carte. Nous descendons du mont saint Baudille et arrivons au point d'attaque de la 50 qui ne semble pas si compliquée que cela, on aperçoit le bord de la falaise où doit se trouver la balise. Un regard avec Stéphane et nous coupons droit dans la végétation, après un petit quadrillage, nous trouvons notre balise. Après la 51 un fond de ruisseau nous permet de couper un grand détour du chemin avant de retomber sur la route que nous empruntons un moment avant de filer vers la 52 au pied des rochers que nous apercevons déjà.


La 53 est sans problème, la pluie refait son apparition, pour l'instant rien de bien grave, le brouillard est également présent, l'attaque de la 54 ne semble pas facile, il faut contourner les falaises et remonter par un petit chemin. Depuis le chemin ça semble plus simple mais le brouillard est maintenant dense, avec la pluie et la nuit qui commence à tomber nous préférons faire notre première impasse. Direction la 55 sous un déluge, je dois faire la photo 2 fois pour qu'elle soit à peu prêt lisible. C'est à nouveau le déluge, nous hésitons à aller chercher la 56, le chemin principal va directement sur la 57 sans difficulté particulière, la 56 ne nécessite pas un gros détour mais il faut emprunter un sentier parallèle avant de trouver un point d'attaque. Pas évident pour trouver la balise au bout d'un muret, sachant que pour le Poc un muret peut ressembler à deux cailloux. J'arrive à convaincre Stéphane, la nuit n'est pas encore tombée. A l'approche de la zone à découvert, je cherche la rupture de pente et je file NE, nouveau miracle je tombe directement sur la balise peinte sur une pierre qui doit encore chercher ses ancienne camarades du mur.


La suite est plus simple, il faut descendre en coupant plusieurs lacets du GR, nous commettons une petite erreur et arrivons derrière le gite, rien de très grave et une pause technique plus tard nous continuons sur l'ancien chemin qui s'est transformé en ruisseau. Avec la nuit, la fatigue et le froid le plaisir de la journée a un peu disparu. La 57 est dans une magnifique grotte, est-ce le fait d'être au sec un moment qui nous donne l'impression que la pluie a redoublé d'intensité ? La décision s'impose, la balise 61 est au milieu d'un passage souterrain, au bord d'une route près du village de Saint Jean de Fos, le lieu idéal pour attendre au sec qu'une voiture vienne nous récupérer.


Nous décidons malgré tout de prendre les balises sur le chemin, mais la motivation n'est plus là et nous ratons la 60. Arrivés dans le tunnel et après quelques péripéties nous contactons notre assistance de choc. Nous avons le temps de passer un petit coup de fil à David (Sanggi) et L'Dingo qui nous ont encouragés dans la journée et de terminer les provisions apportées par Stéphane. Mon cœur arrive, chauffage à fond dans la voiture, nous rapatrions un concurrent récupéré sur la route et retour à la maison.


Bilan, 59 balises. Mais surtout une très belle épreuve qui mérite de revenir un peu mieux préparé pour profiter jusqu'au bout du défi, des paysage et partager un instant de pur plaisir. C'était la première épreuve partagé avec Stéphane et tout s'est très bien déroulé, il est vrai que certains prétendent que nous avons le même humour...


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